Tour Eiffel, via Pixabay
Tour Eiffel, via Pixabay

Mon départ, mes craintes 

Les trois valises noires closes, dans ma chambre exprimaient l’imminence de mon départ, pourtant je n’étais convaincu de rien. La page présentant mon identité s’ennuyant dans mon passeport. Mes sentiments, eux-mêmes  étaient mitigés je ne comprenais pas grand-chose. Je voulais le visa mais est ce que je voulais partir ? est ce que je voulais quitter cette chaleur familiale pour l’inconnu ? Je ne savais pas trop. Mais je voulais quand même le visa, posé dans mon passeport, ce serait pour moi comme une bataille de gagné, une mission accomplie. Une mission accomplie juste pour toute ces nuits de rêve ou je m’imaginais en face de l’inconnue, aspirant à une réussite scrupuleuse. Des moments que je n’oublierai jamais.

Puis, cet après-midi de vendredi, encore dans mes rêves flous vers Paris, mon téléphone sonna. C’était le consulat de France. De toute la conversation j’avais retenu que je devrais passer lundi matin avec mon passeport. Pour moi c’était clair, j’avais le visa. L’aventure venait de commencer et  ces lignes me permettent de ressasser ces moments que j’ai passé avec vous, des moments étranges et surprenants. Des moments que pendant un an j’ai enfouie dans mon cœur. Des moments qui te cisaillent le cœur rien qu’à y penser.  Je n’en ressortais que quelques parties des fois, où, j’en avais vraiment besoin. En des moments de solitude que la population chinoise n’aurait pas pu combler.

 

1 ère partie : une drôle histoire de visa

Ce fut le weekend le plus long de toute mon existence. Ce vendredi je m’en rappelle comme du repas que j’avais mangé en ce midi du 25 octobre. J’accouru vers maman pour lui dire ce début de bonne nouvelle. Sur le coup rien ne comptait vraiment. Il s’agissait plus d’avoir le visa que tout autre chose. Aujourd’hui encore je me pose des questions sur cette victoire, était-ce vraiment nécessaire de célébrer ce moment tel que nous l’avions fait ? était-ce vraiment un moment à fêter ? la séparation ? l’envol vers l’inconnu ? ces questions auront leur réponse plus tard ; des réponses encore et pour toujours enfouie dans mon cœur.

Accompagnée de ma sœur le visa était dans mon passeport. Dans l’euphorie j’acceptais les avances d’un vigile du consulat, il m’invitait à boire un verre le soir même pour fêter mon fameux visa pour la France. Je me rappelle aujourd’hui encore parfaitement bien de son visage mais son prénom m’échappe, je ne ferai pas l’effort de m’en souvenir. Drôle d’histoire de visa.

Oh France toi qui nous faisait tant rêver, je t’ai connue a peine et je m’en suis fait une autre idée. Tu es certes belle, à l’image d’une belle femme. Tu as des atouts qui font chavirer bien des raisons, même la mienne s’est vu prise au piège. Mais pour moi tu es plus rêve que réalité. Toutefois, je t’aimerai toujours comme une mère, car tu m’as montré une autre réalité de la vie que je n’aurais certainement pas connu.

A la maison le décor était tout autre, maman informée  avant même notre arrivée s’activait à la cuisine, Papa avait déjà un bon vin en main, que du bonheur.

Je partais le jour suivant.

Paris, via Pixabay
Paris, via Pixabay